265 – L’expédition du navire Le Saint-Jean-Baptiste pour le Canada en 1666

La flotte de 1666 à destination de Québec est composée de neuf navires, dont au moins cinq sont frétés par le marchand rochelais Pierre Gaigneur (La Catherine, La Fortune Blanche, La PaixLe Paon et Le Saint-Joseph). Les autres sont L’AmitiéLe Moulin d’Or, L’Orange et Le Saint-Jean-Baptiste.

Le navire Le Saint-Jean Baptiste, de Dieppe, est la propriété de la Compagnie des Indes occidentales.

Les préparatifs

Au début de l’année 1666, constatant que ses affaires ont notablement diminuées au Canada, la Compagnie des Indes occidentales rappelle son agent général à Québec, Mille-Claude Le Barroys, et le remplace par Charles Aubert de La Chesnaye.

Charles Aubert de La Chesnaye (1632-1702)
(Source : Wikimedia Commons)

Le 27 mars[1], à Paris, Aubert de La Chenaye reçoit ses instructions pour l’administration et la conduite des affaires de la Compagnie au Canada. Deux jours plus tard, il reconnaît avoir copie de ses instructions et « se contente » de la somme de 2 000lt tournois par an, monnaie de France, pour appointements qui lui ont été accordés par les directeurs généraux de la Compagnie tant pour la fonction de receveur des droits que celles de commis général au Canada.

C’est à ce titre que de La Chenaye doit se rendre le plus tôt possible à La Rochelle pour hâter l’expédition du navire Le Saint-Jean-Baptiste, commandé par le capitaine Pierre Fillye. Là-bas, il va rencontrer les directeurs rochelais et travailler avec eux pour faire charger les marchandises de la Compagnie tant à La Rochelle que celles qui viendront de Rouen.

Il doit prendre garde que toutes les marchandises soient bien conditionnées de telle sorte qu’il puisse charger les marchandises que les passagers voudront faire passer au Canada et prendre les passagers qui se présenteront avec ceux que la Compagnie jugera à propos de mettre dans le navire.

Lorsque le navire sera prêt à faire voile, de La Chesnaye s’y embarquera et le fera partir au premier temps convenable « sans attendre de compagnie » pour aller à Québec, lieu de sa décharge.

En passant par Gaspé, s’il le peut, de La Chesnaye y débarquera François Doublet et le fondeur allemand Vreiznic[2] avec le nombre d’hommes nécessaires, choisis parmi les passagers, pour travailler à la mine. Ces hommes recevront les outils, victuailles et provisions pour leur travail et subsistance.

Au travers de Tadoussac, il s’informera des commis qui seront sur les lieux sur l’état de la traite et y laissera les marchandises nécessaires pour achever la traite.

Pendant ce temps-là, le 5 mai, les marchands rouennais Pierre Le Breton et Jean Michel donnent procuration à Pierre Fillye et Charles Bazire pour recevoir de l’agent de la Compagnie des Indes occidentales à Québec, Mille-Claude Le Barroys, le paiement de la somme de 63 662lt 8s 6d contenue dans une lettre de change tirée à leur profit, datée du 23 octobre 1665. Rappelons que Charles Aubert de La Chesnaye avait cédé à la Compagnie les droits de pelleteries qui ont été chargées dans le navire Le Saint-Jean-Baptiste, à l’automne 1665, d’une valeur de 63 662lt 8s 3d.

Le 17 mai, on procède au dénombrement des membres de l’équipage. Ce rôle comporte aussi la liste de 35 passagers !

Rôle d'équipage et liste des passagers du navire Le Saint-Jean-Baptiste. 1666
Liste des membres de l’équipage et des passagers du navire Le Saint-Jean-Baptiste. 17 mai 1666.
(Source : AD17. Fonds Amirauté de La Rochelle. Documents du greffe. B5667, fol. 237 (anciennement pièce 148).

Mis à part ces 35 personnes que la Compagnie fait venir pour le compte d’habitants, écrit l’historien Marcel Trudel[3], elle ne fait passer ni hommes, ni animaux. Dans sa correspondance du 5 avril 1666[4], Colbert prévient l’intendant Talon : « On prendra toutes les précautions qui seront possibles dans le choix des nouveaux colons qui vous seront ci-après envoyés, et particulièrement dans celui des filles, mais il ne faut guère espérer tant la guerre d’Angleterre durera de le pouvoir faire en Normandie, parce que la Manche étant occupée par les forces maritimes du roi de cette nation, et par celles des Hollandais. Il n’y aurait pas apparemment beaucoup de sûreté pour le voyage ».

À l’exception de Jacques Tessier, les 34 autres passagers ne sont pas des engagés, contrairement à ce qu’écrit l’historien Michel Langlois[5]. Ils sont des passagers libres qui désirent trouver du travail dans la colonie et s’y établir un jour comme habitant. À Québec, ils seront « distribués » à des particuliers qui ont besoin de main-d’œuvre.

Le départ

Armé de dix-huit canons, vingt fusils, douze pistolets et vingt coutelas, le navire Le Saint-Jean-Baptiste quitte le port de La Rochelle vers la fin mai. Il arrive à Québec le mercredi 11 août.

De l’équipage, nous connaissons :

  • Pierre Fillye, capitaine
  • Nicolas Lejeu, maître
  • Louis Gaultier, pilote
  • Vincent Feret, chirurgien
  • Jean Plé, canonnier
  • Vincent Picard, charpentier
  • Nicolas Bradefer
  • Jacques Chanchil
  • Michel Clouet
  • Guillaume Corruble
  • Jacques Couturier
  • Louis Creste
  • Guillaume de La Touche
  • Pierre de Tourte
  • Toussaint Douillard
  • Vivien Douillat
  • Antoine Duplat
  • Louis Fontaine
  • Denis Fouache
  • Michel Gede
  • Léonard Gendre
  • François Herier
  • Pierre Langlois
  • Antoine Lecler
  • Nicolas Lejeu
  • Jean Mazurier
  • Pierre Monnier
  • Pierre Moriquat
  • Simon Plé
  • André Renard
  • Nicolas Ronault
  • Nicolas Saunier
  • Pierre Saunier
  • Guillaume Simon
  • François Texier
  • Blesse Therin
  • Louis Hérard, garçon
  • Nicolas Tellier, garçon

Des passagers, nous connaissons :

  • Charles Aubert de La Chesnaye, commis de la Compagnie
  • André Richard, prêtre jésuite
  • François Doublet
  • Vreiznic, fondeur allemand
  • Jacques de la Caille, commis
  • Louis Bardier
  • Jean Baudault
  • Pierre Bidault
  • Philippe Boisson
  • Pierre Boisson
  • François Caron
  • Paul Chartier
  • Jean Chauvet
  • Étienne Chevalier
  • Jean Chevalier
  • Louis Chirault (Chiron ?)
  • Pierre de Lafond
  • Louis Doré
  • Gabriel Dorel
  • Jean Dubois
  • Michel Dumarin
  • François Dunault
  • André Forault
  • Jean Forget
  • Louis Frécheux
  • Jean Giguet
  • Michel Grenier
  • François Leché
  • Jacques Leprince
  • Jean Lescudon
  • Étienne Leureton
  • Étienne Magnan
  • Jean Morin
  • Pierre Pitran
  • Vincent Quinquerel
  • Agelye Rabiet
  • Louis Rodet
  • Michel Roger
  • Pierre Tripot

Des engagés, nous connaissons :

  • Jacques Tessier, de Nantes

Les neuf navires de 1666 à destination de Québec partent de La Rochelle. Ils sont :

  • L’Amitié (50 tx), de La Rochelle (capitaine Nicolas Graton), frétée par Jacques Lamothe;
  • La Catherine (100 tx), de La Rochelle (capitaine Tharé Chaillaud), frétée par Pierre Gaigneur;
  • La Fortune Blanche (200 tx), d’Amsterdam (capitaine Vincent de Neuville), frétée à La Rochelle par Pierre Gaigneur;
  • Le Moulin d’Or (200 tx), de La Rochelle (capitaine Pierre Jamain);
  • L’Orange (250 tx), de La Rochelle (capitaine Élie Raymond);
  • La Paix (160 tx), de La Rochelle (capitaine Mathurin Fory), frétée par Pierre Gaigneur et Jean Le Royer;
  • Le Paon (200 tx), de La Rochelle (capitaine André Chaviteau), frété par Pierre Gaigneur;
  • Le Saint-Jean-Baptiste, de Dieppe (capitaine Pierre Fillye), frété à La Rochelle par la Compagnie des Indes occidentales;
  • Le Saint-Joseph (300 tx), de La Rochelle (capitaine Jean Tadourneau), frété par Pierre Gaigneur.
Caractéristiques de la flotte pour Québec. 1666
Caractéristiques des navires composant la flotte de 1666 à destination de Québec. (Source : Collection Guy Perron)

À Québec, Aubert de La Chesnaye rencontre Messieurs de Tracy, de Courcelles et Talon pour leur rendre les dépêches de la Compagnie. Il fait décharger les marchandises du navire Le Saint-Jean-Baptiste pour les mettre dans les magasins en tâchant de ne pas les mêler avec les anciennes. De plus, il fait la livraison des marchandises aux particuliers cités dans les connaissements[6] et en reçoit le fret.

De passage à Québec à titre de commis des directeurs de la Chambre de La Rochelle, le parisien Jacques de La Caille est présent lors de la décharge des marchandises. Il constate qu’une barrique marquée DLV ne trouve pas preneur. Il s’informe auprès d’Aubert de La Chesnaye qui lui dit qu’elle appartient à un habitant de Montréal.

Aussi, de La Chesnaye fait les comptes avec son prédécesseur concernant la gestion et négociation qu’il a fait pour la Compagnie depuis son arrivée (1665) : cargaisons consignées, marchandises achetées et reprises de divers particuliers, traites en lettres de change, passagers reçus, droits des castors, ustensiles pour la mine de Gaspé, traites de Tadoussac, etc.

Aubert de La Chesnaye prend soin de retirer des particuliers le surplus des avances qui leur ont été faites lors de la distribution des engagés de 1665 et ce, au-delà des 30lt accordées par le roi.

De son côté, munie de sa procuration du 5 mai, le capitaine Pierre Fillye exécute les ordres des marchands rouennais Le Breton et Michel et se présente à la maison de Mille-Claude Le Barroys en compagnie du notaire Romain Becquet, le 21 septembre, pour lui réclamer la somme de 63 662lt 8s 3d suivant la lettre de change du 23 octobre 1665. Le Barroys répond à Fillye que cette lettre de change a été acceptée par eux le 6 janvier 1666 et trouve que cette sommation est injurieuse à la Compagnie !

Lettre de change par Mille-Claude Le Barroys

à Messieurs Le Breton et Michel

23 octobre 1665

A quebecq 23 octobre 1665 pour 63 662lt 8. 3                                             Seconde

Messieurs

Il vous plaira payer a six mois de Veüe a MeSsieurs le breton et Michel, ou ordre Sy ne laves faict par ma premiere, la Somme de soixante et trois mil Six Cens soixante et deux livres huict Solz six deniers deubs au sieur Aubert de la Chenaye a cauSe de la ceSsion par luy faict a la Compagnie des Indes occidentales du droit quy Se perçoit en ce pays sur les Castors & orignaux dont Il estoit fermier AinSy quil ce voit par le traité faict Entre luy & moy le huictieSme juillet dernier pour suretté de laquelle Somme de soixante trois mil Six Cens soixante deux livres huit Solz six deniers, Jay faict charger des pelleteries Conformem[en]t aud[it] traicté Sur le sainct Jean Baptiste Commandé par le Capp[itai]ne philye & icelles pelleteries Consignées A MeSSieurs les directeurs de la Compaignie des Indes occidentales a Rouen suivant Lavis de MeSsieurs.

                                                                                            Vostre tres humble Serviteur

A Messieurs Messieurs les directeurs                                 Le Barroys (paraphe)

de la Compaignie des Indes occidentales, a Rouen.

Accepté le 6e Janvier 1666

Guy terre le Jeune.

Le capitaine Fillye revient à la charge le 16 octobre par une nouvelle sommation !

Le retour

Le navire Le Saint-Jean-Baptiste lève l’ancre pour la France, le 17 octobre, dans lequel s’est embarqué Charles de Lauson de Charny. Il est accompagné des navires Le Saint-Joseph et Le Paon.

De La Chesnaye y a chargé une partie des orignaux et des pelleteries de la Compagnie jusqu’à la valeur de 100 000lt. Le surplus des autres castors est chargé dans d’autres navires de particuliers.

À La Rochelle, le 30 décembre[7], Pierre Fillye demande à Jacques de La Caille d’attester ce qui s’est passée concernant la barrique non réclamée. Ainsi, il pourra en rendre compte à Charles Aubert de La Chesnaye.

Que sont devenus quelques passagers et l’engagé de 1666 ?

BAUDAULT, Jean

(c1641-c1712)

Originaire de Saint-Porchaire (Saintonge), Jean Baudault s’embarque à La Rochelle vers la fin mai 1666, à titre de passager, dans le navire Le Saint-Jean-Baptiste, de Dieppe, pour aller à Québec où il arrive le 11 août suivant. On retrouve Jean « Boudault » en 1667, âgé de 26 ans, domestique chez Jean de Rainville à Beauport.
Voir : Michel Langlois, Dictionnaire biographique des ancêtres québécois (1608-1700), La Maison des Ancêtres, tome I (Lettre A à C), 1998, p. 248-249.

CARON, François

(c1639-     )

D’origine inconnue, François Caron s’embarque à La Rochelle vers la fin mai 1666, à titre de passager, dans le navire Le Saint-Jean-Baptiste, de Dieppe, pour aller à Québec où il arrive le 11 août suivant. On le retrouve en 1667, âgé de 28 ans, travaillant sur la ferme de Charles Aubert de La Chesnaye. Trois autres passagers travaillent aussi sur la ferme : Louis Chirault, Louis Doré et Étienne Magnan.
Voir : Michel Langlois, « Les passagers des navires Le Saint-Jean-Baptiste et le Moulin d’Or en 1666 », Mémoires, SGCF, vol. 48, no 3 (automne 1997), p. 245.

CHAUVET, Jean

(c1637-     )

D’origine inconnue, Jean Chauvet s’embarque à La Rochelle vers la fin mai 1666, à titre de passager, dans le navire Le Saint-Jean-Baptiste, de Dieppe, pour aller à Québec où il arrive le 11 août suivant. On le retrouve en 1667, âgé de 30 ans, domestique chez Étienne de Lessard à Sainte-Anne du Petit-Cap (côte de Beaupré).

CHEVALIER, Étienne

(c1647-1697)

Originaire de la paroisse Saint-Laurent de Montoire (Anjou), Étienne Chevalier s’embarque à La Rochelle vers la fin mai 1666, à titre de passager, dans le navire Le Saint-Jean-Baptiste, de Dieppe, pour aller à Québec où il arrive le 11 août suivant. Il ne figure pas au recensement de 1667.
Voir : Michel Langlois, Dictionnaire biographique des ancêtres québécois (1608-1700), La Maison des Ancêtres, tome I (Lettre A à C), 1998, p. 425-426.

CHEVALIER, Jean

(c1642-     )

D’origine inconnue, Jean Chevalier s’embarque à La Rochelle vers la fin mai 1666, à titre de passager, dans le navire Le Saint-Jean-Baptiste, de Dieppe, pour aller à Québec où il arrive le 11 août suivant. On le retrouve en 1667, âgé de 25 ans, domestique chez Guillemette Hébert, veuve de Guillaume Couillard à Québec.
Voir : Michel Langlois, « Les passagers des navires Le Saint-Jean-Baptiste et le Moulin d’Or en 1666 », Mémoires, SGCF, vol. 48, no 3 (automne 1997), p. 246.

CHIRAULT (Chiron ?), Louis

(c1647-     )

D’origine inconnue, Louis Chirault s’embarque à La Rochelle vers la fin mai 1666, à titre de passager, dans le navire Le Saint-Jean-Baptiste, de Dieppe, pour aller à Québec où il arrive le 11 août suivant. Est-ce « Louis Chiron » recensé en 1667, âgé de 20 ans, travaillant sur la ferme de Charles Aubert de La Chesnaye ? Trois autres passagers travaillent aussi sur la ferme : François Caron, Louis Doré et Étienne Magnan.

DE LAFOND, Pierre

(c1641-     )

Originaire d’Aytré (Aunis), Pierre De Lafond s’embarque à La Rochelle vers la fin mai 1666, à titre de passager, dans le navire Le Saint-Jean-Baptiste, de Dieppe, pour aller à Québec où il arrive le 11 août suivant. On le retrouve en 1667, âgé de 26 ans, domestique chez sa tante, Marie Boucher, veuve d’Étienne de Lafond, au Petit Cap de la Madeleine.
Voir : Michel Langlois, « Les passagers des navires Le Saint-Jean-Baptiste et le Moulin d’Or en 1666 », Mémoires, SGCF, vol. 48, no 3 (automne 1997), p. 246.

DORÉ, Gabriel

(c1647-     )

D’origine inconnue, Gabriel Doré s’embarque à La Rochelle vers la fin mai 1666, à titre de passager, dans le navire Le Saint-Jean-Baptiste, de Dieppe, pour aller à Québec où il arrive le 11 août suivant. On le retrouve en 1667, âgé de 20 ans, domestique chez Jean de Rainville à Beauport.
Voir : Michel Langlois, « Les passagers des navires Le Saint-Jean-Baptiste et le Moulin d’Or en 1666 », Mémoires, SGCF, vol. 48, no 3 (automne 1997), p. 246.

DOREL, Louis

(c1639-1696)

Originaire d’Angoulême (Angoumois), Louis Dorel s’embarque à La Rochelle vers la fin mai 1666, à titre de passager, dans le navire Le Saint-Jean-Baptiste, de Dieppe, pour aller à Québec où il arrive le 11 août suivant. On retrouve « Louis Doré » en 1667, âgé de 28 ans, travaillant sur la ferme de Charles Aubert de La Chesnaye. Trois autres passagers travaillent aussi sur la ferme : François Caron, Louis Chirault, et Étienne Magnan.
Voir : Michel Langlois, Dictionnaire biographique des ancêtres québécois (1608-1700), La Maison des Ancêtres, tome II (Lettre D à I), 1999, p. 101.

DUBOIS, Jean

(c1635-     )

D’origine inconnue, Jean Dubois s’embarque à La Rochelle vers la fin mai 1666, à titre de passager, dans le navire Le Saint-Jean-Baptiste, de Dieppe, pour aller à Québec où il arrive le 11 août suivant. Confirmé à Québec le 31 mai 1667. Cette année-là, on le retrouve, âgé de 32 ans, domestique chez les Ursulines à Québec
Voir : Michel Langlois, « Les passagers des navires Le Saint-Jean-Baptiste et le Moulin d’Or en 1666 », Mémoires, SGCF, vol. 48, no 3 (automne 1997), p. 247.

FORAULT (Forand ?), André

(c1643-1721)

Originaire de La Rochelle, André Forault s’embarque à La Rochelle vers la fin mai 1666, à titre de passager, dans le navire Le Saint-Jean-Baptiste, de Dieppe, pour aller à Québec où il arrive le 11 août suivant. André « Forent » est confirmé à Québec en 1669.
Voir aussi : Michel Langlois, Dictionnaire biographique des ancêtres québécois (1608-1700), La Maison des Ancêtres, tome II (Lettre D à I), 1999, p. 241-242.

FORGET, Jean

(c1632-     )

D’origine inconnue, Jean Forget s’embarque à La Rochelle vers la fin mai 1666, à titre de passager, dans le navire Le Saint-Jean-Baptiste, de Dieppe, pour aller à Québec où il arrive le 11 août suivant. On le retrouve en 1667, âgé de 35 ans, domestique chez Pierre Lognon à l’Île d’Orléans. En 1666 et 1668, Loignon se plein devant la Prévôté de Québec que son serviteur domestique s’est absenté de son service sans son autorisation.
Voir : Michel Langlois, « Les passagers des navires Le Saint-Jean-Baptiste et le Moulin d’Or en 1666 », Mémoires, SGCF, vol. 48, no 3 (automne 1997), p. 248.

GRENIER, Michel

(c1645-c1698)

Originaire du Gué-de-Velluire (Poitou), Michel Grenier s’embarque à La Rochelle vers la fin mai 1666, à titre de passager, dans le navire Le Saint-Jean-Baptiste, de Dieppe, pour aller à Québec où il arrive le 11 août suivant. On retrouve « Michel Garnier » en 1667, âgé de 22 ans, habitant dans la seigneurie de Notre-Dame-des-Anges à Charlesbourg.
Voir : Michel Langlois, Dictionnaire biographique des ancêtres québécois (1608-1700), La Maison des Ancêtres, tome II (Lettre D à I), 1999, p. 393-394.

LE PRINCE, Jacques

(c1641-     )

D’origine inconnue, Jacques Le Prince s’embarque à La Rochelle vers la fin mai 1666, à titre de passager, dans le navire Le Saint-Jean-Baptiste, de Dieppe, pour aller à Québec où il arrive le 11 août suivant. On le retrouve en 1666, âgé de 25 ans, domestique chez le notaire Sévérin Ameau à Trois-Rivières. En 1671, il est témoin au mariage de Paul Dazé et de Françoise Goubillot à Montréal. Aucune trace de Le Prince après cette date.

MAGNAN, Étienne

(c1647-1716)

Originaire de La Rochelle (Aunis), Étienne Magnan s’embarque à La Rochelle vers la fin mai 1666, à titre de passager, dans le navire Le Saint-Jean-Baptiste, de Dieppe, pour aller à Québec où il arrive le 11 août suivant. On le retrouve en 1667, âgé de 20 ans, travaillant sur la ferme de Charles Aubert de La Chesnaye. Trois autres passagers travaillent aussi sur la ferme : François Caron, Louis Chirault et Louis Dorel.
Voir : Michel Langlois, Dictionnaire biographique des ancêtres québécois (1608-1700), La Maison des Ancêtres, tome 3 (Lettre J à M), 2000, p. 334.

ROGET (Roger ?), Michel

(     –     )

D’origine inconnue, Michel Roget s’embarque à La Rochelle vers la fin mai 1666, à titre de passager, dans le navire Le Saint-Jean-Baptiste, de Dieppe, pour aller à Québec où il arrive le 11 août suivant.
Voir : Michel Langlois, « Les passagers des navires Le Saint-Jean-Baptiste et le Moulin d’Or en 1666 », Mémoires, SGCF, vol. 48, no 3 (automne 1997), p. 249.

TESSIER, Jacques

(c1637-     )

Originaire de Nantes, Jacques Tessier s’engage à Pierre Gaigneur, le 1er mai 1666, pour aller travailler au service de la Compagnie des Indes occidentales, durant trois ans, à titre de laboureur, à raison de 75 livres par année (avance de 30 livres). Ne signe pas. Il quitte La Rochelle à bord du navire Le Saint-Jean-Baptiste, de Dieppe, et arrive à Québec le 11 août. Le 1er mai 1667, il reçoit le scapulaire du Mont-Carmel à Québec. La même année, on le retrouve, âgé de 30 ans, domestique chez Pasquier Nony à la Côte Saint-François. En 1670, interrogé dans une cause criminelle, le volontaire et travaillant Jean Bourgeois déclare demeurer chez Jacques Tessier, habitant de Beaupré. Aucune trace de Tessier après cette date.

Extrait. Engagement de Jacques Tessier. 1er mai 1666.
(Source : AD17. Notaire Pierre Teuleron. 3E1370bis, pièce 95)
Voir : Michel Langlois, « Les passagers des navires Le Saint-Jean-Baptiste et le Moulin d’Or en 1666 », Mémoires, SGCF, vol. 48, no 3 (automne 1997), p. 249.

TRIPOT (Turpot ?), Pierre

(c1643-     )

D’origine inconnue, Pierre Tripot s’embarque à La Rochelle vers la fin mai 1666, à titre de passager, dans le navire Le Saint-Jean-Baptiste, de Dieppe, pour aller à Québec où il arrive le 11 août suivant. Est-ce Pierre « Turpot » recensé en 1667, âgé de 24 ans, domestique chez Charles Bazire à Québec ?

CORRUBLE, Guillaume

(c1641-1689)

Originaire de Saint-Valéry-en-Caux (Île-de-France). Il s’embarque à La Rochelle vers la fin mai 1666, à titre de passager, dans le navire Le Saint-Jean-Baptiste, de Dieppe, pour aller à Québec où il arrive le 11 août suivant.
Voir : Michel Langlois, « Les passagers des navires Le Saint-Jean-Baptiste et le Moulin d’Or en 1666 », Mémoires, SGCF, vol. 48, no 3 (automne 1997), p. 250.

Pour citer cet article

Guy Perron@2020, « L’expédition du navire Le Saint-Jean-Baptiste pour le Canada en 1666 », Le blogue de Guy Perron, publié le 5 juillet 2020.


[1] BAC en ligne. Série C11A. Correspondance générale, fol. 220-222v. Instructions pour Charles Aubert de La Chesnaye. 27 mars 1666.
[2] Marcel Trudel, Trudel, Histoire de la Nouvelle-France. La seigneurie de la Compagnie des Indes occidentales 1663-1674, Montréal, Éditions Fides, vol. IV, 1997, p. 448.
[3] Ibid., p. 239.
[4] BAC en ligne. Série C11A. Correspondance générale, fol. 204v-205r. Lettre du ministre Colbert à Talon. 5 avril 1666.
[5] Michel Langlois, « Les passagers des navires Le Saint-Jean-Baptiste et Le Moulin d’Or » dans Mémoires, Société généalogique canadienne-française, vol. 48, no 3 (automne 1997), p. 241-256.
[6] Déclaration contenant un état des marchandises chargées sur un navire, le nom de ceux à qui elles appartiennent, l’indication des lieux où on les porte, et le prix du fret. Tous les connaissements sont signés par le capitaine et par l’armateur.
[7] AD17. Notaire Abel Cherbonnier. 3E1128, fol. 169 (anciennement pièce 55). 30 décembre 1666.

8 réflexions sur “265 – L’expédition du navire Le Saint-Jean-Baptiste pour le Canada en 1666

  1. Claude Blouin

    Guy, tu fais un magnifique travail de moine.Hâte que tu publie tout ça dans une synthèse sur le peuplement de la Nouvelle-France. Pour déboulonner certains mythes. En passant, si ty voyais traverser Émery/Méry Blouin né en 1641 de l’union d’André Blouin et de Françoise Bounin, fais-moi signe. Il était originaire de Saint-Pierre d’Etisson, de l’évêché du Luçon au Poitou.Il serait arrivé en Nouvelle-France en 1664, soit sur le voilier l’Aigle Blanc de Fressinque, soit sur le Noir d’Amsterdam.Si tu fais une recherche spécifique, je pourrais te dédommager à un prix raisonnable. On s’en reparlera. .

  2. Luc Forand

    Bonjour, je suis un descendant d’André Forand et je trouve ce document tres interessants meme si je savais ces détails avant. Le plus intéressant est le liste écrit des passagers.

  3. Colette Lamarche

    Comment trouver sur quel navire a embarqué mon ancêtre Jacques Bédard, quand on a comme info qu’il a marié Élizabeth Isabelle Doucinet fille du roi, cette dernière est supposément arrivée à Québec le 11 août 1666 et qui devient l’épouse de Jacques le 4 octobre 1666.

    1. BAÏET Christine

      Bonjour, Je cherche sur quel navire Marie BARBANT, originaire de Dieppe, est arrivée en Nouvelle France . Elle serait arrivée en 1666 mais aucune Fille du Roy ne figure sur le rôle du St Jean Baptiste arrivé en août 1666 . Merci pour tout ce travail très intéressant .

  4. ml17021967

    Bonjour,
    Je suis à faire des recherches concernant l’arrivée de Catherine Clérice fille du roi arrivée 1671 sur le St Jean-Baptiste parti de Dieppe en juin et arrivé le 15 août 1671 à Québec. Je cherche le capitaine et les membres d’équipage.
    Merci

  5. Guy Auclair

    Bonjour,

    Félicitation pour le travaille colossale que vous avec fait. Concernant Suzanne Aubineau, vous remettez en doute, et avec raison je crois, son arrivée sur le Moulin d’Or. Par contre il ne semble pas y avoir de trace d’elle ni de ses fils.

    Pouvez-vous me confirmer svp

    guy.auclair@hotmail.com

    Merci

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