217 – L’expédition du navire Le Jonas pour l’Acadie en 1606

La flotte de 1606 à destination de l’Acadie est composée de cinq navires[1].

Le navire Le Jonas (150 tx) est le sujet du présent article. Il est la propriété des marchands rochelais Samuel Georges et Jean Macain qui fournissent l’équipage[2].

Nommé l’un des pairs de La Rochelle en 1603, Jean Macain avait épousé, le 15 décembre 1591, Anne Georges, sœur de son associé. Les deux beaux-frères protestants se livrent, depuis le début du XVIIe siècle, à de nombreuses opérations commerciales avec la Nouvelle-France[3]. Le 25 février 1606[4], ils ont engagé Élie Petit, chaussetier et chaunier, de La Rochelle.

De l’île Sainte-Croix à Port-Royal

Au printemps de 1605, Pierre Dugua de Monts décide de déplacer son habitation de l’île Sainte-Croix vers Port-Royal, près de l’actuelle petite ville d’Annapolis Royal (Nouvelle-Écosse).

Pierre Dugua de Monts (c1558-1628)
(Source : Dictionnaire biographique du Canada)

Il choisit François Gravé du Pont pour diriger les pêcheries et nomme Jean de Biencourt, baron de Poutrincourt et de Saint-Just, un gentilhomme picard, gouverneur de Port-Royal.

Poutrincourt demande à Dugua de lui accorder des terres à Port-Royal, se proposant de vivre là et d’y établir sa famille et sa fortune. Il acquiesce et, le 25 février 1606, Henri IV accorde à Poutrincourt « la seigneurie de Port-Royal et terres adjacentes ». En échange, il doit y installer une colonie dans les deux années qui suivent.

 

Source : David Hackett Fischer, Le rêve de Champlain, Montréal, Les Éditions du Boréal, 2011, p. 236-243.

Le 19 décembre 1605, en vue de l’expédition de 1606, Dugua de Monts signe un contrat avec les rochelais Georges et Macain et avec d’autres marchands de Rouen et de Saint-Malo[5].

Marc Lescarbot (c1570-1642)
(Source : editionsxyz.com)

À Paris, Dugua presse le départ de Poutrincourt, qui tarde un peu à aller se mettre en possession du pays et territoires qui lui ont été concédés[6]. En mars, Poutrincourt rencontre son ami Marc Lescarbot, avocat au Parlement, et l’invite à joindre son expédition en Acadie.

Poutrincourt recrute une cinquante de colons dont plusieurs personnes de qualité, des artisans et journaliers aussi : menuisiers, charpentiers de navire, maçons, tailleurs de pierres, serruriers, taillandiers, couturiers, scieurs d’ais, matelots, etc. Les contrats d’engagement de 23 artisans sont disponibles en reproduction sur le site web de Bibliothèque et Archives Canada[7]. D’une durée d’une année, les cinq contrats sont signés chez le notaire parisien Antoine Desquatrevaux en présence de Pierre Dugua « gentilhomme ordinaire de la chambre du roi et son lieutenant général en la Nouvelle-France ». Les contrats mentionnent qu’ils doivent rejoindre La Rochelle à la fin du mois de mars pour leur embarquement.

Poutrincourt est aussi à la recherche de prêtres, mais c’est la Semaine sainte et ils sont tous occupés aux confessions ! Il s’en présente aucun, les uns s’excusant sur les incommodités de la mer et du long voyage, les autres remettant l’affaire après Pâques[8]. Le temps presse, il faut se rendre à La Rochelle.

Extrait. Adieu à la France sur l’embarquement du sieur de Poutrincourt et de son équipage.
(Source : Marc Lescarbot, Adieu à la France sur l’embarquement du sieur de Poutrincourt et de son équipage faisant voile en la terre de Canadas dicte la France Occidentalle. 26 mai 1606, Rouen, Jean Petit, 1606)

Le Vendredi Saint, Lescarbot se rend vers Orléans, où il remplit, le dimanche, son devoir pascal et arrive à La Rochelle le 3 avril[9]. Le jeune avocat va quitter sa mère patrie pour la première fois. Entre Orléans et La Rochelle, un touchant et sincère adieu sort de sa plume de poète. Il compose un long poème combinant une nostalgie de l’Ancien Monde et l’anticipation du Nouveau[10]. Son Adieu à la France est imprimé le lendemain de son arrivée à La Rochelle, puis à Rouen.

Les préparatifs

À La Rochelle, nos voyageurs y trouvent le navire Le Jonas, prêt à sortir « hors des chaînes » de la ville pour attendre le vent. Il est chargé de bétail : des vaches, des porcs, un mouton, des poules, des pigeons ainsi que des chiens et… bien malgré soi, on emmène des rats[11].

Étant dans l’octave de Pâques, ils patientent en profitant des abstinences du récent carême[12]. Ils font bonne chère, « si bonne chère, écrit Lescarbot, qu’il nous tardait que nous fussions sur mer pour faire diète[13]. » On fête… un peu trop !

 

 

« Mais les ouvriers parmi la bonne chère

(car ils avaient chacun 20 sols par jour)

faisaient de merveilleux tintamarres

au quartier Saint-Nicolas, où ils étaient logés. »

Marc Lescarbot

Fait étrange que ces tintamarres, constate Lescarbot, dans une ville réformée comme La Rochelle…où chacun marche droit pour ne pas encourir la censure soit du maire, soit des ministres de la ville. Quelques ouvriers sont faits prisonniers, gardés à l’Hôtel de ville jusqu’à leur départ. N’eut été de l’expédition, ils auraient été châtiés !

Le 1er avril[14], le capitaine Guillaume Foucques emprunte la somme de 42lt du marchand rochelais Jean Perrin pour s’acheter des marchandises pour le voyage.

Étant chargé, le navire Le Jonas est prêt à sortir de la rade. Le départ est prévu le 8 ou le 9 avril, mais… Par malheur, le capitaine Foucques le laisse sans hommes, ni lui-même, ni son pilote, puis un grand vent du sud-est s’élève pendant la nuit et casse le câble… le navire est entraîné hors du port et va se briser contre une des murailles de la ville, adossant la tour de la Chaîne[15]. Par chance, au même moment, la mer monte et l’empêche de couler !

Le navire est sauvé, mais il faut le réparer. Les pertes sont énormes. L’expédition est compromise. On demande l’aide des ouvriers soit à tirer à la pompe ou pousser au cabestan ou autre chose, mais peu d’entre-eux se mettent au travail. Quelques-uns se plaignent et quittent. Il faut embaucher un nouvel équipage.

« À ce spectacle était presque toute la ville

de La Rochelle sur le rempart. »

Marc Lescarbot

Immobilisé, le capitaine Foucques parle sérieusement de rompre son engagement et de se mettre au service de marchands concurrents des Macain et Georges, écrit Adrien Huguet[16]. Sur le port, il reçoit des offres alléchantes dans l’espoir de se détacher de l’expédition de Dugua de Monts.

Cet esclandre retarde le départ de plus d’un mois ! Il faut décharger et recharger le navire. Pendant ce temps, Lescarbot se promène dans la ville et particulièrement aux Cordeliers. Comme l’a fait Poutrincourt à Paris, Lescarbot profite de son séjour rochelais pour trouver un homme d’église afin d’administrer les sacrements pendant le voyage. Étant dans une ville maritime, il croit qu’un curé ou vicaire prendrait plaisir à voguer sur les flots. En vain ! Il se fait dire qu’il « faudrait des gens qui fussent poussés de grand zèle et piété pour aller en tels voyages et serait bon de s’adresser aux pères Jésuites[17]. »

Faute de temps, le navire va partir sans missionnaire et lorsqu’on arrivera en Acadie, on apprendra que le seul prêtre qu’y avait laissé Dugua de Monts est décédé. C’est donc sans aucun prêtre que se fera l’hivernement de 1606-1607[18].

Le départ

Le 11 mai, à la faveur d’un petit vent d’est, le navire Le Jonas prend la mer et aborde à La Palice. Le lendemain, il mouille à Chef de Baie (lieu où les navires s’abritent des vents). Enfin, le samedi 13 mai, veille de la Pentecôte, il fait voile…

« Nous levâmes les ancres et fîmes voiles en pleine mer

tant que peu à peu nous perdîmes de vue les grosses tours

et la ville de La Rochelle, puis les îles de Ré et d’Oléron,

disant Adieu à la France. »

Marc Lescarbot

Juste avant de partir, le 12 mai[19], le marinier Jean Launay reconnaît avoir reçu la somme de 45lt du marchand rochelais Élie Leroy.

De l’équipage, nous connaissons :

  • Guillaume Foucques, maître et capitaine
  • Olivier Fleuriot, pilote, de Saint-Malo (Bretagne)
  • Jean Launay, marinier, de Le Conquet (Bretagne)

Des passagers, nous connaissons :

  • Jean de Biencourt, baron de Poutrincourt et de Saint-Just, gouverneur
  • François Addenin, soldat, domestique
  • Charles de Biencourt de Poutrincourt, fils de Jean
  • Du Boullay, ancien capitaine de régiment
  • Étienne, maître-chirurgien
  • Robert Gravé, fils de François Gravé du Pont
  • Daniel Hay, charpentier
  • Jean Hay, charpentier
  • Marc Lescarbot, avocat, de Vervins (Île-de-France)
  • Jean Ralluau, secrétaire de Dugua de Monts
  • Charles Turgis de Saint-Étienne de La Tour, fils
  • Claude Turgis de Saint-Étienne et de La Tour, père

Des engagés, nous connaissons :

  • Simon Barguin, compagnon charpentier, de Reims (Champagnie)
  • Léonard Bidon, maçon et tailleur de pierre, de Blois (Orléanais)
  • François Bonin, scieur d’ais, de Paris (Île-de-France)
  • Olivier Bresson, scieur d’ais, de Paris (Île-de-France)
  • Claude Debry, tailleur d’habits, de La Neuville-au-Pont (Champagne)
  • Michel Detrez, compagnon menuisier, de Magny-en-Vexin (Île-de-France)
  • Jean Duval, compagnon serrurier, de Paris (Île-de-France)
  • Antoine Énault, compagnon menuisier, de Montdidier (Picardie)
  • Louis Fey, serrurier, d’Orléans (Orléanais)
  • Michel Genson, compagnon menuisier, de Troyes (Champagne)
  • Guillaume Gérault, scieur d’ais, de Paris (Île-de-France)
  • François Guitard, taillandier, de Paris (Île-de-France)
  • Jean Hanin, compagnon menuisier, de Paris (Île-de-France)
  • Louis Hébert, apothicaire, de Paris (Île-de-France)
  • René Hugueteau, maçon et tailleur de pierre, de Coulonges (Poitou)
  • Toussaint Husson, tailleur d’habits, d’Aubréville (Lorraine)
  • un nommé Jabart, scieur d’ais, de Vendresse (Champagne)
  • Adrian Moisseron, maçon et tailleur de pierre, de Marines (Île-de-France)
  • Élie Petit, chaussetier, de La Rochelle (Aunis)
  • Jacques Poileux, maçon et tailleur de pierre, de Paris (Île-de-France)
  • Jean Pussot, compagnon charpentier, de Reims (Champagne)
  • Guillaume Richard, compagnon charpentier, de Lusignan (Poitou)
  • Pierre Rondeau, maçon et tailleur de pierre, d’Arrelles ? (Champagne)
  • Pierre Voyelles, maçon et tailleur de pierre, de Grandmont (Limousin)

 À bord du navire, Marc Lescarbot passe par toute une gamme d’émotions pour un homme si peu familier avec les voyages maritimes. Face à l’océan, il a peur. Il le confesse avec franchise.

« C’était une chose appréhensive à ceux qui n’avaient

accoutumé une telle danse,

de se voir porté sur un élément si peu solide

et d’être à tout moment (comme on dit)

à deux doigts de la mort. »

Marc Lescarbot

Le 16 mai, les voiles blanches d’une flottille de treize navires flamands allant en Espagne distraient, pour un instant, l’horizon du navire. En vue des Açores, un navire inconnu, dont l’équipage composé de matelots anglais et flamands, se disant terre-neuvier, se montre courtois et s’informe de son itinéraire[20].

Jusqu’au 18 juin, le navire surmonte quelques tempêtes causées par des vents contraires… étant partit trop tard, écrit Lescarbot. À cela, il faut ajouter des froidures et des brouillards intenses rendant la traversée difficile.

« Quelques fois aussi, nous avions des calmes bien importuns

durant lesquels on se baignait en la mer,

on dansait sur le tillac, on grimpait à la hune,

nous chantions en musique. »

Marc Lescarbot

Des volées d’oiseaux annoncent les environs du banc de Terre-Neuve. Pour s’en assurer, le soir du 22 juin, à la seconde tentative, la sonde est jetée et on trouve fond à trente-six brasses. Après avoir reconnu le Banc, on poursuit la route à l’ouest. On met les voiles bas, la veille de la Saint-Jean-Baptiste, et la journée se passe à la pêcherie des morues avec mille réjouissances pendant lesquelles un des charpentiers de navire tombe à la mer ! Il est sauvé sans pour autant subir le mécontentement du capitaine. Pendant la nuit du 29 juin, un des matelots tombe à la mer sauvé par un cordage !

Extrait. Carte du golfe et fleuve Saint-Laurent.
(Source : Bibliothèque nationale de France, département Cartes et plans, GE SH 18 PF 125 DIV 1 P 3)

Dès le matin du 4 juillet, les matelots du dernier quart de travail reconnaissent les îles de Saint-Pierre encore lointaines. Le 7 juillet, avec joie, on découvre à tribord une côte de terre longue à perte de vue [Cap Breton]. « Les plus hardis, raconte Lescarbot, montaient à la hune pour mieux voir tant nous étions désireux de cette terre […] Nos chiens mettaient le museau hors le bord pour mieux flairer l’air terrestre[21]. »

Le 8 juillet apparaît la baie de Canseau, mais des brumes s’élèvent forçant le navire à louvoyer, sans avancer, contrarié des vents d’ouest et sud-ouest[22]. Sur les deux heures de l’après-midi, le samedi 15 juillet, le brouillard se dissipe, le ciel s’éclaircit et la côte se distingue à quatre lieues de terre[23].

Deux chaloupes, voiles déployées, s’approchent du navire. L’une chargée de sauvages, un élan peint à leur voile, l’autre de Français malouins faisant la pêche au port de Canseau[24]. Par eux, on apprend que Gravé du Pont avait quitté Port-Royal vingt jours avant, désespéré de voir arriver un navire de France. Il décida de regagner Honfleur par ses propres moyens. Il avait laissé la garde de l’habitation à deux hommes[25], nommés La Taille et Miquelet.

Le 17 juillet, le navire est encore pris de brumes et de vent contraire pendant deux jours. Le calme revenu, le soir du 19 juillet, se baignant dans la mer, un charpentier de navire ayant trop bu d’eau de vie est surpris… « le froid de la marine combattant contre l’échauffement de cet esprit de vin », écrit Lescarbot[26]. Voyant leur compagnon en danger, quelques matelots se jettent à l’eau pour le secourir, mais il se moque d’eux ! D’autres matelots sont appelés en renfort qui, dans cette confusion, se nuisent l’un l’autre et se mirent en danger ! Au cri de Poutrincourt, le charpentier Jean Hay prend le cordage qu’on lui montre et est tiré vers le haut, puis sauvé. Il tomba malade et cru mourir !

Carte particulière de la coste d’Acadie.
(Source : Bibliothèque nationale de France, département Cartes et plans, GE SH 18 PF 132 DIV 4 P 3)

Le dimanche 23 juillet, le navire entre dans le port Rossignol et en après-midi, de beau soleil, il mouille au port au Mouton. Dix-sept hommes débarquent pour se réapprovisionner d’eau douce et de bois. Après avoir doublé le Cap de Sable, le 25 juillet, le navire Le Jonas jette l’ancre à l’entrée de Port-Royal. Deux coups de canon sont tirés afin de saluer le port et avertir les Français qui y demeurent[27].

Enfin, le 27 juillet, après une traversée de onze semaines, le navire entre dans le port, non sans difficulté, car le vent ralenti sa marche. La joie est grande, tant chez les passagers que chez les colons.

« Ce nous était chose émerveillable

de voir la belle étendue d’icelui

et les montagnes et coteaux qui l’environnent. »

Marc Lescarbot

Le lendemain de leur débarquement, tous se mettent à l’ouvrage; quelques-uns au labourage et à la culture de la terre, écrit Lescarbot, d’autres à nettoyer les chambres. Comme la colonie ne compte aucune femme, les hommes doivent se partager les menus travaux ménagers[28].

Alors que les colons s’affairent à leur besogne, les hommes de bord qui avait quitté Le Jonas au port de Canseau pour venir le long de la côte rencontrent sur leur route Gravé du Pont qui rebroussa chemin pour retourner à Port-Royal, où il arrive le 31 juillet.

Pendant un mois, les réjouissances succèdent aux réjouissances. Poutrincourt fait mettre un muid de vin « sur le cul ». L’un de ceux qu’on lui avait baillé pour sa bouche, raconte Lescarbot[29], et permission de boire à tout venant tant qu’il y en aura !

Le retour

Le 20 août, il est temps de trousser bagage. Le 25, après maintes canonnades, le navire Le Jonas lève l’ancre pour aller à l’embouchure du port en attendant un vent favorable. Le 28 août, le navire appareille. Gravé du Pont dit adieu à ses amis et prend place dans le navire avec ses cinquante hommes. Pour l’occasion, Marc Lescarbot salue les partants d’un poème de 124 vers, Adieu aux Français retournant de la Nouvelle-France en la France Gaulloise.

« Prenant un peu de loisir, je fis en rime française Un Adieu

audit sieur Du Pont et sa troupe, lequel est ci-après couché

par Les Muses de la Nouvelle-France. »

Marc Lescarbot

 

Extrait. Adieu aux Français retournant de la Nouvelle-France en la France Gaulloise. 25 août 1606.
(Source : Marc Lescarbot, Les Muses de la Nouvelle-France, Paris, Chez Adrian Perier, 1618, p. 13 / http://www.archive.org)

 

 


[1] http://www.naviresnouvellefrance.net (année 1606).
[2] AD17. Notaire Jacques Cousseau. 3E233. 25 février 1606.
[3] Adrien Huguet, op. cit., p. 216.
[4] AD17. Notaire Jacques Cousseau. 3E233. 25 février 1606.
[5] Marcel Trudel, Histoire de la Nouvelle-France. Le comptoir 1604-1627, Montréal, Éditions Fides, 1966, p. 52.
[6] Léon Guérin, Histoire maritime de France, Paris, Dufour et Mulat, 1857, p. 324.
[7] BAC en ligne. Héritage. Minutier central des notaires de Paris. MG3-11. Bobine F-764. ANF. Étude XXIV-225. Notaire Antoine Desquatrevaux. 15, 16, 18 et 20 mars 1606.
[8] Marc Lescarbot, Histoire de la Nouvelle-France, Paris, Adrian Perier, 1617, p. 503.
[9] Adrien Huguet, « Jean de Poutrincourt 1557-1615. Campagnes, voyages et aventure d’un colonisateur sous Henri IV » dans Mémoires, Société des Antiquaires de Picardie, Amiens, tome XLIV, 1932, p. 213.
[10] David Hackett Fisher, Le rêve de Champlain, Montréal, Les Éditions du Boréal, 2011, p. 244.
[11] Marcel Trudel, op. cit., p. 56.
[12] Adrien Huguet, op. cit., p. 217.
[13] Marc Lescarbot, op. cit., p. 509.
[14] AD17. Notaire Jean Pierre. 3E1223, fol. 15. 1er avril 1606. Transcription : Bibliothèque et archives Canada en ligne. Héritage. Fonds des Archives départementales de la Charente-Maritime. Série E. MG6, A2. Bobine C-9186. Images 402 à 404.
[15] Léon Guérin, op. cit., p. 324.
[16] Adrien Huguet, op. cit., p. 217.
[17] Marc Lescarbot, op. cit., p. 512.
[18] Marcel Trudel, op. cit., p. 55.
[19] AD17. Notaire Jean Pierre. 3E1223, fol. 25. 12 mai 1606. Transcription : Bibliothèque et archives Canada en ligne. Héritage. Fonds des Archives départementales de la Charente-Maritime. Série E. MG6, A2. Bobine C-9186. Images 405 et 406.
[20] Adrien Huguet, op. cit., p. 222.
[21] Marc Lescarbot, op. cit., p. 531-532.
[22] Ibid., p. 532.
[23] Adrien Huguet, op. cit., p. 225.
[24] Léon Guérin, op. cit., p. 326.
[25] Adrien Huguet, op. cit., p. 225.
[26] Marc Lescarbot, op. cit., p. 535.
[27] Adrien Huguet, op. cit., p. 225-226.
[28] Jacques Lacoursière, Histoire populaire du Québec. Des origines à 1791, Sillery, Les éditions du Septentrion, tome 1, 1995, p. 39.
[29] Marc Lescarbot, op. cit., p. 540.

3 réflexions sur “217 – L’expédition du navire Le Jonas pour l’Acadie en 1606

  1. Philippe de Saint Etienne

    Est il possible de préciser comment les passagers du Jonas sont connus, en particulier les sources, car il y a une incertitude pour Claude et Charles Turgis de Saint Étienne?

    1. Bonjour,
      Ma source est « Le rêve de Champlain » de David Hackett Fischer, p. 245, 2654 et 255.
      Il y a aussi divers sites web mentionnant l’arrivée de Claude et Charles Turgis en Acadie en 1606.

      1. Philippe de Saint Etienne

        J’apporte des précisions que j’ai demandé à Éric Thierry, auteur de « La France de Henri IV en Amérique du Nord: de la création de l’Acadie à la fondation de Québec », Paris 2008.
        Il m’indique que David Hackett Fischer se base sur Marcel Trudel. Les présences de Claude et Charles Turgis sont chez ce dernier( Histoire de la Nouvelle France, tome II, p.54, note 37).
        Ces hypothèses ne sont confirmées par aucune source de l’époque. En particulier Marc Lescarbot
        n’en parle pas.

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