387 – Les engagés levés par Pierre Le Sueur pour le Mississippi en 1699

À La Rochelle, en 1699, la levée d’engagés pour Québec et le Mississippi est l’affaire des recruteurs suivants : Recrutement - Le blogue de Guy Perron

  • Paul Berry, agissant pour le sieur Lebert (Québec);
  • Jean Lagrange, marchand de Québec (Québec);
  • Pierre Le Sueur, bourgeois et marchand de Montréal (Mississippi)
  • Pierre Martel, marchand de Québec (Québec);
  • François Pachot, agissant pour la veuve Pachot (Québec);
  • Claude Pauperet, marchand de Québec (Canada);
  • Jean Peiré, marchand de La Rochelle (Canada).

Natif d’Hesdin (Artois), le marchand et bourgeois montréalais Pierre Le Sueur en est à sa seconde et dernière de deux levées d’engagés pour le Mississippi (1698, 1699).

DOUZE NOUVEAUX ENGAGÉS
Lors de la transcription de son article dans la revue RHAF, Gabriel Debien a relevé quatre engagés pour 1699. Il faut ajouter les quatre engagés de Paul Berry et les huit engagés de Pierre Le Sueur. L’engagé Jean Bouclier a été recruté en 1699 (et non 1700).

Si les engagés sont recrutés à l’automne plutôt qu’au printemps, c’est qu’ils se dirigeront vers Saint-Domingue au lieu de Québec (1698) pour aller au Mississippi.

L’enrôlement des sept travailleurs s’effectue entre le 22 septembre et le 14 octobre dans l’étude du notaire rochelais Pierre Soullard pour convenir de leurs conditions d’engagement.

Le premier engagé est le garçon arquebusier rochelais Jean Bon (22 septembre). Il est suivi du garçon charpentier de navire rochelais André Pénigault (24 septembre), du saintongeais Jean Guyonnet (1er octobre), de l’homme de service parisien François Dumeny (9 octobre), du garçon taillandier champenois Nicolas Noblet (7 octobre), de l’homme de service saintongeais Louis Bidet et du garçon tonnelier artésien Brice Lefey (12 octobre). Le garçon menuisier rochelais Pierre Guigner termine cette cohorte (14 octobre), mais il se désiste la veille du départ.

Chaque engagé décline ses prénom et nom, son lieu de naissance et sa profession. Le notaire écrit le salaire annuel (entre 150 et 300 livres) et une avance est accordée (entre 80 et 114 livres) pour avoir des habits. Six engagés signent.

Les engagés promettent d’aller servir Pierre Le Sueur, ou autre personne le représentant, au pays de Mississippi ou autres lieux qu’il jugera à propos. Ils serviront non seulement de leur profession mais en toutes choses raisonnables qui leur seront commandées. Leur passage est aux frais de l’engagiste pour l’aller seulement qui va les nourrir et loger « à la manière dudit pays » pendant trois années.

Voici le contrat d’engagement entre Pierre Le Sueur (l’engagiste) et André Pénigault (l’engagé) en 1699.

Engagement d’André Pénigault à Pierre Le Sueur.
(graphie contemporaine)
Par-devant le notaire royal à La Rochelle, a été présent en sa personne André Pénigault, garçon charpentier de navire, demeurant en cette ville et y natif.  Lequel a volontairement s’est engagé par ces présentes à Pierre Le Sueur, bourgeois marchand de Montréal en la Nouvelle-France, directeur de la Compagnie des Sioux, agissant pour le compte de ladite Compagnie au Mississippi, acceptant pour aller servir ladite compagnie audit pays de sa dite profession de charpentier de navire qu’il a dit bien savoir pendant trois années consécutives qui commenceront au moment que ledit Pénigault mettra pieds à terre audit pays et sera en état de servir. Durant lequel temps, il servira non seulement de sa dite profession mais encore en toutes autres choses raisonnables qui lui seront commandées soit audit pays ou en tels autres endroits que bons semblera audit Le Sueur, au moyen de quoi, il sera nourri et logé à la manière du pays, défrayé de son passage en allant seulement. Et pour y parvenir, s’embarquera au premier mandement dudit Le Sueur en le navire qu’il lui indiquera. Ces présentes faites moyennant et à raison de trois cens livres par an, qui fait neuf cents livres pour lesdits trois ans, payable audit engagé en argent de France audit pays à l’échéance de chacune d’icelles. En déduction de la première desquelles, ledit Le Sueur a présentement avancé audit Pénigault la somme de cent livres pour lui avoir des habits. Étant convenu qu’à l’arrivée des vaisseaux l’année prochaine audit pays, si ledit sieur Le Sueur ne se trouve bien dudit engagé qu’il lui sera permis de le renvoyer en lui payant ce qu’il aura servi seulement. C’est l’intention des parties qui à l’entretien à peine de tous dépens, dommages et intérêts, obligent leurs biens, ledit sieur Le Sueur le fonds de ladite compagnie. Jugé &. Condamné &. Fait à la Rochelle en mon étude, avant-midi, le vingt-quatre de septembre mille six cent quatre-vingt-dix-neuf. Présents Étienne Guyot et Albert Deschamps, clercs, y demeurant. Signatures
Contrat d’engagement d’André Pénigault pour le Mississippi. 24 septembre 1699.
(Source : AD17 en ligne. Notaires René Rivière, Pierre Soullard et François Soullard. 3E1812, fol. 72)

Qui sont les engagés de Pierre Le Sueur de 1699?

Louis Bidet

Jean Guyonnet

Jean Bon

Brice Lefey

François Dumeny (Dumenil)

Nicolas Noblet

Pierre Guigner

André Pénigault

Tableau des engagés levés par Pierre Le Sueur pour le Mississippi en 1699.
(Source : Collection Guy Perron)
Origine des engagés levés par Pierre Le Sueur pour le Mississippi en 1699.
(Source : Collection Guy Perron)

Un engagé est originaire de l’Artois, trois d’Aunis, un de Champagne, un de l’Île-de-France et deux de Saintonge.

Le 26 août[1], ayant révoqué la permission octroyée à Le Sueur, le ministre permet à Pierre Le Moyne d’Iberville d’aller à l’embouchure du Mississippi et de prendre Le Sueur et ses hommes à son bord.

Le départ

C’est dans une lettre datée du 4 avril 1700[2], rédigée aux Natchez sur le bord du fleuve Mississippi, que l’engagiste Pierre Le Sueur raconte son départ de La Rochelle à l’automne 1699.

« Le 16 octobre 1699, à 10 heures du soir, en attendant la marée, j’ai fait assembler mes gens proche la Chaîne à La Rochelle, 8 engagés, 2 volontaires et mon valet. Entre 11 heures et minuit, nous nous embarquâmes pour aller à Chef-de-Baie à bord de La Gironde (700 à 800 tx) et de 30 canons, commandée par M. le Chevalier de Surgères dans laquelle je me suis embarqué avec mes gens. »

Le même jour, l’engagé Pierre Guigner se désiste et son engagement est révoqué avec le consentement de Le Sueur.

Le lendemain, commandant le navire La Renommée (400-500 tx), armée de 46 canons, Pierre Le Moyne d’Iberville fait tirer le « coup de partance ».

« À la pointe du jour [17 octobre],

nous avons levé l’ancre et mis à la voile

d’un bon vent de nord-est. »

Pierre Le Sueur, 1700

C’est ainsi que les sept engagés de Pierre Le Sueur quitte La Rochelle, le 17 octobre, à bord du navire La Gironde (700-800 tx) à destination du Mississippi.

Le 8 décembre suivant, à huit heures du soir, ils découvrent la terre de Saint-Domingue (aujourd’hui Haïti). Deux heures plus tard, est mort un canadien de Québec, nommé Marquis, qui est jeté à la mer. Il s’était embarqué malade. Trois jours plus tard, les navires accostent au Cap Français (aujourd’hui Cap-Haïtien).

Que sont-ils devenus ?

BIDET, Louis
(c1670-     )
Originaire de Saint-Jean-d’Angély (Saintonge), Louis Bidet (29 ans) s’engage à Pierre Le Sueur, le 12 octobre 1699, pour aller le servir au pays de Mississippi, durant trois ans, à titre d’homme de service, à raison de 150 livres pour la première année, 200 livres pour la deuxième année et 250 livres pour la troisième année (avance de 80 livres). Il signe. Il quitte Chef-de-Baie, près de La Rochelle, le 17 octobre à bord du navire La Gironde (700-800 tx) à destination du Mississippi. Il arrive le 11 décembre suivant au Cap Français (Cap-Haïtien) à Saint-Domingue (Haïti). Aucune trace de cet engagé par la suite.
Extrait. Engagement de Louis Bidet. 12 octobre 1699.
(Source : AD17 en ligne. Notaires René Rivière, Pierre Soullard et François Soullard. 3E1812, fol. 80r)

BON, Jean
(c1667-     )
Originaire de La Rochelle (Aunis), Jean Bon (32 ans) s’engage à Pierre Le Sueur, le 22 septembre 1699, pour aller le servir au pays de Mississippi, durant trois ans, à titre de garçon arquebusier, à raison de 250 livres par année (avance de 100 livres). Il signe. Il quitte Chef-de-Baie, près de La Rochelle, le 17 octobre à bord du navire La Gironde (700-800 tx) à destination du Mississippi. Il arrive le 11 décembre suivant au Cap Français (Cap-Haïtien) à Saint-Domingue (Haïti). Maître arquebusier, vers 1709, il épouse Anne Perrot à Mobile, Mobile County, Alabama. Nommé maréchal à la Nouvelle-Orléans en 1722. Employé de la Compagnie des Indes. Il est inhumé le 7 mars 1736 à Mobile.
Extrait. Engagement de Jean Bon. 22 septembre 1699.
(Source : AD17 en ligne. Notaires René Rivière, Pierre Soullard et François Soullard. 3E1812, fol. 72r)
Voir aussi : Mobile County, Alabama – The Record of Mobile Marriages (https://genealogytrails.com/ala/mobile/marr_preface.html#bap

DUMENY (DUMENIL), François
(c1668-     )
Originaire de Paris (Île-de-France), François Dumeny (31 ans) s’engage à Pierre Le Sueur, le 9 octobre 1699, pour aller le servir au pays de Mississippi, durant trois ans, à titre d’homme de service, à raison de 250 livres par année (avance de 114 livres). Il signe. Il quitte Chef-de-Baie, près de La Rochelle, le 17 octobre à bord du navire La Gironde (700-800 tx) à destination du Mississippi. Il arrive le 11 décembre suivant au Cap Français (Cap-Haïtien) à Saint-Domingue (Haïti). Aucune trace de cet engagé par la suite.
Extrait. Engagement de François Dumeny. 9 octobre 1699.
(Source : AD17 en ligne. Notaires René Rivière, Pierre Soullard et François Soullard. 3E1812, fol. 78v-79r)

GUIGNER, Pierre
(c1676-     )
Fils de François Guigner, maître menuisier, et de Jeanne Chancelier, Pierre Guignier est natif de La Rochelle (Aunis). À 23 ans, il s’engage à Pierre Le Sueur, le 14 octobre 1699, pour aller le servir au pays de Mississippi, durant trois ans, à titre de garçon menuisier, à raison de 150 livres par année (avance de 50 livres). Il signe. Le 16 octobre, veille du départ, il se désiste et son engagement est révoqué par billet consenti par Le Sueur le même jour. Maître menuisier, il est parrain de Pierre Raix, fils de Pierre Raix et de Louise Jousse, baptisé le 14 février 1700 à La Rochelle (Notre-Dame-de-Cougnes). Il épouse dans l’église Saint-Sauveur à La Rochelle 1o Jeanne Ligounière, fille de feu Henri Ligounière et de Marthe Fournier (27 septembre 1700) 2o Marie Triau. fille de Jean Triau et de Jeanne Renaubrade (27 février 1702).
Extrait. Engagement de Pierre Guigner. 14 octobre 1699.
(Source : AD17 en ligne. Notaires René Rivière, Pierre Soullard et François Soullard. 3E1812, fol. 82r)

GUYONNET, Jean
(c1666-     )
Originaire de Saint-Jean d’Angély (Saintonge), Jean Guyonnet (33 ans) s’engage à Pierre Le Sueur, le 1er octobre 1699, pour aller le servir au pays de Mississippi, durant trois ans, à raison de 250 livres par année (avance de 103 livres). Ne signe pas. Il quitte Chef-de-Baie, près de La Rochelle, le 17 octobre à bord du navire La Gironde (700-800 tx) à destination du Mississippi. Il arrive le 11 décembre suivant au Cap Français (Cap-Haïtien) à Saint-Domingue (Haïti). Aucune trace de cet engagé par la suite.
Extrait. Engagement de Jean Guyonnet. 12 octobre 1699.
(Source : AD17 en ligne. Notaires René Rivière, Pierre Soullard et François Soullard. 3E1812, fol. 75v-76r)

LEFEY, Brice
(c1669-     )
Originaire de Roclincourt (Artois), Brice Lefey (30 ans) s’engage à Pierre Le Sueur, le 12 octobre 1699, pour aller le servir au pays de Mississippi, durant trois ans, à titre de garçon tonnelier, à raison de 150 livres par année (avance de 80 livres). Il signe. Il quitte Chef-de-Baie, près de La Rochelle, le 17 octobre à bord du navire La Gironde (700-800 tx) à destination du Mississippi. Il arrive le 11 décembre suivant au Cap Français (Cap-Haïtien) à Saint-Domingue (Haïti). Aucune trace de cet engagé par la suite.
Extrait. Engagement de Brice Lefey. 12 octobre 1699.
(Source : AD17 en ligne. Notaires René Rivière, Pierre Soullard et François Soullard. 3E1812, fol. 80r)
Note : Les registres paroissiaux de Roclincourt ne commencent qu’en 1738. (AD62 en ligne)

NOBLET, Nicolas
(c1676-     )
Originaire de Langres (Champagne), Nicolas Noblet (23 ans) s’engage à Pierre Le Sueur, le 7 octobre 1699, pour aller le servir au pays de Mississippi, durant trois ans, à titre de garçon taillandier, à raison de 250 livres par année (avance de 100 livres). Ne signe pas. Il quitte Chef-de-Baie, près de La Rochelle, le 17 octobre à bord du navire La Gironde (700-800 tx) à destination du Mississippi. Il arrive le 11 décembre suivant au Cap Français (Cap-Haïtien) à Saint-Domingue (Haïti). Aucune trace de cet engagé par la suite.
Extrait. Engagement de Jean Noblet. 7 octobre 1699.
(Source : AD17 en ligne. Notaires René Rivière, Pierre Soullard et François Soullard. 3E1812, fol. 78r)

PÉNIGAULT, André
(1678-     )
Fils de Jean Pénigault, boucher, et d’Élizabeth Aymery, André Pénigault est baptisé le 5 janvier 1678 dans le Temple de la Villeneuve à La Rochelle (Aunis). Il s’engage à Pierre Le Sueur, le 24 septembre 1699, pour aller le servir au pays de Mississippi, durant trois ans, à titre de garçon charpentier de navire, à raison de 300 livres par année (avance de 100 livres). Il signe. Il quitte Chef-de-Baie, près de La Rochelle, le 17 octobre à bord du navire La Gironde (700-800 tx) à destination du Mississippi. Il arrive le 11 décembre suivant au Cap Français (Cap-Haïtien) à Saint-Domingue (Haïti). Il épouse Marguerite-Catherine Prévost à Mobile, Mobile County, Alabama. De cette union naissent deux enfants. Maître charpentier, il quitte Mobile pour rentrer en France en octobre 1721. « Penicaut » rédige ses Annales, un récit de voyage divisé chronologiquement par année de 1699 à 1721, qualifié à la fois de réalité et de fiction.
Extrait. Engagement d’André Pénigault. 24 septembre 1699.
(Source : AD17 en ligne. Notaires René Rivière, Pierre Soullard et François Soullard. 3E1812, fol. 72r)
Acte de baptême d’André Pénigault. 5 janvier 1678.
(Source : AD17 en ligne. I 181-197. La Rochelle. Temple de la Villeneuve. BMS. 1668-1684. Vue 942/1493)
Voir aussi : Sylvain Darras. « Le séjour du Rochelais André-Joseph Pénicaud en Louisiane (fin XVIIe-début XVIIIe) » dans Écrits d’Ouest : 26, Société d’histoire rochelaise et contemporaine, Paris, Éditions des Sires de Pons, 2016.
André Joseph Penicaut. Relation ou annale veritable, de ce qui s’est passé dans Le païs de la loüisiane pendant vingt deux années consécutifes, [Manuscrit], [s.n.], 17.., 377p.
(Source : gallica.bnf.fr)
André Joseph Penicaut. Annale véritable de ce qui s’est passé dans le païs de la Louisiane pendant 22 années consécutives, Éditions Hachette BNF, 2012, 377p.

« Natif de La Rochelle, je n’avais pas plus de quinze ans

que j’avais une passion très forte de voyager. »

André Penicaut

Selon John G. Johnson, André Pénicaut prétend avoir accompagné Pierre Le Moyne d’Iberville lors de son premier voyage en Louisiane en 1698, mais cette affirmation est douteuse, car les événements qu’il rapporte se produisent lors du deuxième voyage. Malgré des omissions et distorsions, fabrications d’informations, on lui attribue ses descriptions assez précises du cours inférieur du Mississippi et des régions environnantes.
(Source : https://www.tshaonline.org/handbook/entries/penicaut-andre-joseph)
Carte de la Louisiane et du cours du Mississippi sur la Relation d’André Penicaut. François Boüet [1721].
(Source : https://collections.carli.illinois.edu/)
Selon Elizabeth McCann, bien que cette carte prétende être tirée des informations contenues dans le récit Penicaut, elle ne suit pas la relation de très près ni ne montre les nombreuses marques géographiques décrites par l’auteur. (Source : https://ecommons.luc.edu/cgi/viewcontent.cgi?article=1646&context=luc_theses )

Pour citer cet article

Guy Perron©2024, « Les engagés levés par Pierre Le Sueur pour le Mississippi en 1699 », Le blogue de Guy Perron, publié le 21 mars 2024.


[1] BAC en ligne. Fonds des Colonies. Série B. Lettres envoyées. Bobine F-198, fol. 268v-269.

[2] BAC en ligne. BNF. Département des manuscrits. Nouvelles acquisitions françaises. Collection Arnoul. Bobine C-9198, fol. 109.

3 réflexions sur “387 – Les engagés levés par Pierre Le Sueur pour le Mississippi en 1699

  1. Bernard Laporte

    Votre article sur les engagements pour le Mississippi est très intéressant. J’ai particulièrement apprécié les informations sur le récit de voyage de Pénicaut si on désire en savoir plus sur ce que faisait ces gens en ce pays, au milieu d’alligators, moustiques, maladies tropicales, tensions et rivalités entre nations autochtones de ces contrées. Je suggère à vos lecteurs (trices) de lire la brève biographie de Pierre Le Sueur dans le dictionnaire biographique du Canada (en ligne), qui met en contexte la vie trépidante de ce marchand bourgeois de Montréal, qui mériterait un livre à lui seul. Cette biographie complète bien votre article. Merci encore !

    Bernard Laporte

  2. Karen Fontaine

    What strikes me is not knowing or never hearing of a person after landing? Do we assume that they died a mysterious death, ran away never to be heard of again, or imprisoned perhaps? I can only wonder of these missing trusting young men who took the challenge f an unknown future. These men were trusting of their caretakers and to never hear of what became of them must be worrying to their families and descendants even in the present. They sailed away from a safe harbor into unknown territories and unknown dangers.

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