355 – Les engagés levés par Guillaume Desjardins pour le Canada en 1641

À La Rochelle, en 1641, la levée d’engagés pour la Nouvelle-France (Acadie et Québec) est l’affaire des recruteurs suivants : expédition_blogue

  • François de Chavigny de Berchereau (Deschambault);
  • Guillaume Desjardins, agissant pour Charles de Saint-Étienne de La Tour (Canada);
  • André Tuffet et Pierre Desportes (Cap-Breton).

Intendant des affaires de Charles de Saint-Étienne de La Tour, lieutenant général pour le roi en Acadie, Guillaume Desjardins sieur de Saint-Val recrute sept hommes pour aller travailler aux habitations de La Tour en Canada : au fort Saint-Louis au Cap de Sable ou au fort Sainte-Marie à l’embouchure de la rivière Saint-Jean.

Guillaume Desjardins en est à sa première de trois levées d’engagés (1641, 1642 et 1643).

SEPT NOUVEAUX ENGAGÉS
Lors de la transcription de son article dans la revue RHAF, Gabriel Debien a relevé cinq engagés pour l’année 1641. Il faut ajouter André Bernard, Louis Blanchard, Louis Bredin, Jean Lozeraie, Gabriel Merceron, Pierre Pellerin et François Roger.

L’enrôlement des sept travailleurs s’effectue les 7 novembre 1640, 16 et 19 février et 2 mars 1641. Pour convenir de leurs conditions d’engagement, deux d’entre eux se présentent dans la maison de Guillaume Desjardins et les cinq autres le font dans l’étude du notaire Abel Cherbonnier, rue Château-Gaillard.

Les premiers engagés sont l’armurier picard François Roger et le menuisier suisse Louis Bredin (7 novembre). Ils sont suivis par le cloutier et forgeron saintongeais Pierre Pellerin et le scieur de bois rochelais Louis Blanchard (16 février) et le boulanger rochelais Gabriel Merceron (19 février). Le 2 mars, les maçons et tailleurs de pierre normand Jean Lozeraie et poitevin André Bernard terminent cette cohorte de 1641.

Chaque engagé décline ses prénom et nom, son lieu de naissance ou de résidence et sa profession. Le notaire écrit le salaire annuel (entre 75 et 120 livres) et une avance est accordée (entre 20 et 60 livres). Quatre engagés apposent leur signature.

Tous les engagés promettent d’aller aux habitations du seigneur de La Tour et là, s’employer au mieux de leur pouvoir et avec fidélité à travailler pour de La Tour soit de leur profession qu’à tel autre emploi honnête. Ils seront nourris « à la dépense » du seigneur de La Tour pendant trois ans.

L’engagiste Desjardins promet de payer le salaire des engagés à la fin de leur engagement en déduisant le montant qu’ils auront reçu en avance. Pour les engagés Bredin et Roger, cette avance va servir au paiement des commodités qu’ils voudront acheter pour emporter au Canada.

Lors de leur engagement, certains engagés ont un employeur : l’armurier Roger travaille pour Étienne Moreau, maître armurier rochelais, le menuisier Bredin est à l’emploi de Nicolas Arzillière, maître menuisier rochelais, et le cloutier et forgeron Pierre Pellerin travaille pour Gédéon Vitet, maître cloutier rochelais. Ce dernier est présent aux engagements de Pellerin et Blanchard.

Les engagés Bernard et Lozeraie déclarent demeurés à la Ville Neuve chez Jean de Lavergne, maître maçon et tailleur de pierre.

Voici le contrat d’engagement entre Guillaume Desjardins (l’engagiste) et Pierre Pellerin (l’engagé) en 1641.

Promesse Pellerin à Desjardins
16 février 1641
(graphie contemporaine)
Personnellement établi Pierre Pellerin, cloutier et forgeron, natif de la ville de Brouage en Saintonge, demeurant en cette ville de la Rochelle, travaillant de son métier en la maison de Gédéon Vitet, maître cloutier. Lequel a volontairement promis et promet par ces présentes à noble homme Guillaume Desjardins sieur de Saint-Val, intendant des affaires de Messire Charles de Saint-Étienne, chevalier seigneur de La Tour de Vare, lieutenant pour le roi en la Nouvelle-France, pays de Canada. Ledit sieur Desjardins présent et personnellement établi stipulant et acceptant d’aller audit pays de Canada aux habitations dudit seigneur de La Tour, et là s’employer au mieux de son pouvoir et avec fidélité à travailler pour ledit seigneur soit en ladite profession de cloutier et forgeron qu’à tel autre emploi honnête qu’il plaira audit seigneur par le temps et espace de trois années prochaines, consécutives et sans intervalle de temps qui commenceront à courir le jour de l’embarquement dudit Pellerin. Lequel embarquement ledit Pellerin fera dans le premier navire que ledit sieur Desjardins enverra aux dites habitations. Et à cet effet, se mettra en état pour être prêt à partir lors et quand ledit sieur Desjardins l’en requerra moyennant la somme de cent vingt livres tournois par chacun an pour les loyers et salaires dudit Pellerin qui sera, en outre, ledit temps nourri à la dépense dudit seigneur de La Tour; lesquels salaires qui reviendront pour lesdites trois années à la somme de trois cents soixante livres ledit sieur Desjardins, audit nom, a promis et sera tenu payer audit Pellerin en cette dite ville, ou à ceux qui auront de lui ordre par écrit à la fin desdites trois années au cas que ledit Pellerin n’ait été payé aux dites habitations par ledit sieur de La Tour. Sur lesquels loyers ledit sieur Desjardins a présentement payé en avance audit Pellerin la somme de quarante-cinq livres qu’il a eu et reçu en la présence du notaire et témoins souscrits, s’en est contenté et en a quitté ledit sieur Desjardins. Auquel icelui Pellerin promet à la fin desdites trois années déduire lesdites quarante-cinq livres sur ladite somme de trois cents soixante livres tournois avec, outre les profits et grosses aventures comme elles ont de coutume se payer qui est à raison de vingt-cinq pour cent par convenance expresse. Et a comparu en sa personne ledit Gédéon Vitet, lequel a volontairement à la réquisition expresse dudit Pellerin promis et promet de faire embarquer icelui dit Pellerin lors et quand ledit sieur Desjardins l’en requerra et dans le navire qu’il lui désignera, à peine où ledit Pellerin ne le ferait et [adillayerait] après en avoir été requis d’être et payer à icelui dit sieur Desjardins tous les dépens, dommages et intérêts qu’il obtiendra contre ledit Pellerin ensemble lui restituer lesdites quarante-cinq livres sus avancées et ce, après que lesdits dépens, dommages et intérêts seront liquidés aussi par convention expresse. Et a ledit Pellerin élu son domicile en la maison dudit Vitet pour y recevoir tous commandements et valider. Ce stipulant les parties chacune pour leur regard et à se faire par elles chacune en leur endroit sans &. À peine de &. Obligent respectivement et lesdits Pellerin et Vitet solidairement l’un pour l’autre un seul et pour le tout sans division d’ordre, discussion de biens et des pleiges priorité de postériorité à eux déclaré et donnés entendre. À quoi et à toutes autres fidéjussions quelconques, ils ont renoncé et renoncent tous leurs biens &. Et outre leurs personnes et de chacun d’eux à tenir prison &. Et aussi a ledit Pellerin obligé envers ledit Vitet pour son indemnité tous ses dits biens et personnes comme dessus. Renonçant &. Promis &. Juré &. Jugé &. Condamné &. Fait à La Rochelle, maison dudit sieur Desjardins, avant midi, ce seizième février mille six cents quarante-et-un. Présents Louis Blanchard, scieur de bois, et André Blomat, clerc, demeurant en ladite Rochelle. Lesdits Pellerin et Vitet ont déclaré ne savoir signer de ce requis. Signatures
Contrat d’engagement de Pierre Pellerin pour l’Acadie. 16 février 1641.
(Source : AD17 en ligne. Notaire Abel Cherbonnier. 3E267, fol. 14)

Qui sont ces engagés de 1641 ?

André Bernard

Gabriel Merceron

Louis Blanchard

Pierre Pellerin

Louis Bredin

François Roger

Jean Lozeraie dit Larègle

Tableau des engagés levés par Guillaume Desjardins pour le Canada en 1641.
(Source : Collection Guy Perron)
Origine des engagés levés par Guillaume Desjardins pour le Canada en 1641.
(Source : Collection Guy Perron)

Deux engagés sont originaire d’Aunis, un de Normandie, un de Picardie, un du Poitou, un de Saintonge et un de Suisse.

Les sept engagés de Desjardins quittent La Rochelle à destination des habitations de Charles de Saint-Étienne de La Tour en Acadie dans des circonstances inconnues.

Que sont-ils devenus ?

BERNARD, André
(     –     )
Natif de Beauvoir-sur-Mer (Poitou), André Bernard s’engage à Guillaume Desjardins, le 2 mars 1641, pour aller travailler aux habitations de Charles de Saint-Étienne de La Tour durant trois ans, à titre de maçon et tailleur de pierre, à raison de 75 livres par année (avance de 24 livres). Il signe. Il quitte La Rochelle à destination de l’Acadie dans des circonstances inconnues. En 1645, il participe à la défense du fort Sainte-Marie contre Charles de Menou d’Aulnay. Deux hommes de La Tour ne sont pas exécutés pour avoir rendu service à d’Aulnay : le traitre Hans Vanner et André Bernard, le bourreau de ses camarades. Ces derniers signent une attestation, le 15 mai, accusant Françoise-Marie Jacquelin (femme de Saint-Étienne de La Tour) d’hérésie et de mauvais traitements contre les récollets du fort. Aucune trace de cet engagé par la suite.
Extrait. Engagement d’André Bernard. 2 mars 1641.
(Source : AD17 en ligne. Notaire Abel Cherbonnier. 3E267, fol. 26)

BLANCHARD, Louis
(     –     )
Demeurant à La Rochelle (Aunis), Louis Blanchard s’engage à Guillaume Desjardins, le 16 février 1641, pour aller travailler aux habitations de Charles de Saint-Étienne de La Tour durant trois ans, à titre de scieur de bois, à raison de 75 livres par année (avance de 20 livres). Ne signe pas. Il quitte La Rochelle à destination de l’Acadie dans des circonstances inconnues. On ne sait pas s’il est venu. Il s’engage de nouveau, cette fois à Emmanuel Le Borgne, le 5 avril 1645, pour aller travailler à Port-Royal au service du gouverneur Charles de Menou d’Aulnay durant trois ans, à titre de scieur de long et charpentier. Il emprunte la somme de 60 livres pour s’acheter des outils. Ne signe pas. Il quitte la rade de La Pallice à La Rochelle probablement à bord du navire L’Amitié (200 tx) à destination de l’Acadie. On ne sait pas s’il est venu. 
Extrait. Engagement de Louis Blanchard. 16 février 1641.
(Source : AD17 en ligne. Notaire Abel Cherbonnier. 3E267, fol. 15v, 16r)

BREDIN, Louis
(     –     )
Originaire de Neuchâtel (Suisse), Louis Bredin s’engage à Guillaume Desjardins, le 7 novembre 1640, pour aller travailler aux habitations de Charles de Saint-Étienne de La Tour durant trois ans, à titre de menuisier, à raison de 100 livres par année (avance de 36 livres). Il signe. Il était au service de Nicolas Arzillière, maître menuisier rochelais. Il quitte La Rochelle à destination de l’Acadie dans des circonstances inconnues. On ne sait pas s’il est venu.
Extrait. Engagement de Louis Bredin. 7 novembre 1640.
(Source : AD17 en ligne. Notaire Abel Cherbonnier. 3E267, fol. 69)

LOZERAIE dit Larègle, Jean
(     –     )
Natif de Caudebec-en-Caux (Normandie), Jean Lozeraie dit Larègle s’engage à Guillaume Desjardins, le 2 mars 1641, pour aller travailler aux habitations de Charles de Saint-Étienne de La Tour durant trois ans, à titre de maçon et tailleur de pierre, à raison de 100 livres par année (avance de 40 livres). Il signe. Il quitte La Rochelle à destination de l’Acadie dans des circonstances inconnues. On ne sait pas s’il est venu.
Extrait. Engagement de Jean Lozeraie dit Larègle. 2 mars 1641.
(Source : AD17 en ligne. Notaire Abel Cherbonnier. 3E267, fol. 25v)

MERCERON, Gabriel
(     –     )

Natif de La Rochelle (Aunis), Gabriel Merceron s’engage à Guillaume Desjardins, le 19 février 1641, pour aller travailler aux habitations de Charles de Saint-Étienne de La Tour durant trois ans, à titre de boulanger, à raison de 120 livres par année (avance de 36 livres). Ne signe pas. Il quitte La Rochelle à destination de l’Acadie dans des circonstances inconnues. On ne sait pas s’il est venu.

Extrait. Engagement de Gabriel Merceron. 19 février 1641.
(Source : AD17 en ligne. Notaire Abel Cherbonnier. 3E267, fol. 17)
Note : Gabriel Merceron, boulanger, s’était engagé à de La Tour, en 1633, faisant partie des passagers du navire Le Renard Noir (220 tx).

PELLERIN, Pierre
(     –     )
Natif de Brouage (Saintonge), Pierre Pellerin s’engage à Guillaume Desjardins, le 16 février 1641, pour aller travailler aux habitations de Charles de Saint-Étienne de La Tour durant trois ans, à titre de cloutier et forgeron, à raison de 120 livres par année (avance de 45 livres). Ne signe pas. Il était au service de Gédéon Vitet, maître cloutier rochelais. Il quitte La Rochelle à destination de l’Acadie dans des circonstances inconnues. On ne sait pas s’il est venu. Il pourrait s’agir du maître cloutier Pierre Pellerin dit Saint-Amand (c1621-1683).
Extrait. Engagement de Pierre Pellerin. 16 février 1641.
(Source : AD17 en ligne. Notaire Abel Cherbonnier. 3E267, fol. 14)

ROGER, François
(     –     )
Originaire de Montreuil-sur-Mer (Picardie), François Roger s’engage à Guillaume Desjardins, le 7 novembre 1640, pour aller travailler aux habitations de Charles de Saint-Étienne de La Tour durant trois ans, à titre d’armurier, à raison de 120 livres par année (avance de 60 livres). Il signe. Il était au service d’Étienne Moreau, maître armurier rochelais. Il quitte La Rochelle à destination de l’Acadie dans des circonstances inconnues. On ne sait pas s’il est venu.
Extrait. Engagement de François Roger. 7 novembre 1640.
(Source : AD17 en ligne. Notaire Abel Cherbonnier. 3E267, fol. 68v, 69r)

Pour citer cet article

Guy Perron©2021, « Les engagés levés par Guillaume Desjardins pour le Canada en 1641 », Le blogue de Guy Perron, publié le 20 mars 2023.

9 réflexions sur “355 – Les engagés levés par Guillaume Desjardins pour le Canada en 1641

  1. Danielle Liard

    Bonjour M. Perron,

    Il me semble que le titre devrait se lire  »pour l’Acadie » et non  »pour le Canada », tous ces hommes vont en Acadie de ce que j’en vois.

    Danielle

    1. C’est vrai, mais j’y vais avec la destination mentionnée dans les contrats d’engagement. Pour les sept hommes recrutés par Desjardins en 1641, la destination est Canada. Cependant, je précise dans l’article qu’ils sont engagés pour aller travailler aux habitation de Saint-Étienne de La Tour à cette époque, soit l’Acadie.

  2. Denis Savard

    Il n’y a aucune preuve que André BERNARD ait été l’époux d’Andrée Guyon. Après avoir été bourreau en 1645, il est sans doute retourné en France. La pionnière acadienne Andrée GUYON est vraisemblablement la même qui épouse le matelot Charles BERNARD le 25 sept 1639 à La Rochelle (Rg St-Jean-du-Perrot). Charles est peut-être une victime au fort La Tour en 1645. Ils ont deux enfants décédés jeune (Guillaume 1640-1640 et Dominique 1641-1643) à La Rochelle avant le départ.

  3. Bravo pour votre blogue que je suis avec un grand intérêt.

    Je cherche toujours des informations sur la venue d’Urbain TESSIER à Ville-Marie en Nouvelle-France entre 1641 et 1647… je cherche la confirmation notariée de son engagement pour le Canada, introuvable jusqu’à maintenant semble-t-il.

    Sa présence est confirmée à Montréal à l’automne 1647, il se marie en septembre 1648 à Québec avec Marie Archambault, fille de Pierre Archambault et Françoise Toureault.

    Urbain Tessier a-t-il été recruté par Mr de la Dauversiére durant l’hiver 1640 pour répondre à l’appel de la Compagnie des Associés de Notre Dame pour venir défricher l’île de Montréal? Il était habile scieur de long, et savait manier le godendart. Il manquait à la recrue lors du départ un ouvrier, « un habile charpentier qui se voyant libéré de ses engagements précédents alla s’offrir de lui-même à Mr de l a Deversière »(E-M. Faillon, tome ll, page 417), ce dernier dont l’histoire n’a pas retenu le nom serait-ce Urbain Tessier?
    Aucuns documents historiques ne confirme la présence d’Urbain Tessier parmi les compagnons de M. Chomedey de Maisonneuve en 1641 lors de la grande traversée de l’Atlantique.
    À La Flèche, les religieuses Hospitalières de St-Joseph ne possèdent rien sur les premières recrues de 1641, leurs plus anciennes archives remontent à 1653. Aux Archives départementales de la Charente-Maritime, il n’y a aucun Urbain Tessier dans les fichiers. Au port de Rochefort, les archives commencent en 1653. Aux Archives nationales de Paris, on nous précise que les actes notariés ainsi que les archives de la Sarthe ont déjà été exploitées sans succès. Les régistres de Château-Gontier, consultés par le Révérend Père Archange Godbout, ne nous apprennent rien non-plus sur la venue d’Urbain Tessier en Amérique. Aucun documents historique ne confirme la présence d’Urbain parmi les compagnons de Mr Chomedey de Maisonneuve en 1641, lors de la grande traversée de l’Atlantique.

    Bien à vous.

    1. Louise Trudeau

      La date d’arrivée en 1641 m’apparaît être trop tôt, puisqu’il aurait eu à peine 15 ans.

      Au PRDH, la première entrée qui le concerne est celle de son mariage :individu N° 71943
      Urbain TESSIER LAVIGNE Statut : Immigrant
      Père : Arthur TESSIER
      Mère : Jeanne MEME
      Famille
      Baptême : 10-févr.-1626 Notre-Dame, Breil, ev. Angers, Anjou (ar. Saumur, Maine-et-Loire)
      Sépulture : 21-mars-1689 Montréal (Notre-Dame-de-Montréal)
      Premier mariage 28-sept.-1648 Québec (Notre-Dame-de-Québec)
      avec
      Marie ARCHAMBAULT
      Père : Jacques ARCHAMBAULT
      Mère : Francoise TOUREAU
      Famille
      LA DATE ET LE LIEU DU BAPTÊME DE CET IMMIGRANT ONT ÉTÉ OBTENUS DU FICHIER ORIGINE
      © PRDH-IGD http://www.prdh-igd.com

      Plusieurs entrées sur lui dans l’ouvrage « La grande recrue de 1653 » d’Archange Godbout.

      1. Gilles LAVIGNE

        Merci pour votre réponse. Malheureusement il y a une erreur dans le PRDH sur la date de naissance d’Urbain Tessier qui n’est pas le 26 février 1626. Ce jour-là, à Breil, petite localité du Maine-et-Loire, c’est plutôt le baptême d’une fille prénommée Urbane, soeur d’Urbain, qui est baptisée sur les fonts baptismaux.

        Voici la transcription de l’acte original:
        « Le dixiesme Jour de febvrier mil Six Cens vingt / Six fut baptisee en ceste dicte Eglise de breil par / nous Curé Soubssigne urbane tessier fille de / Arthus Tessier Charpentier, et de Jeanne [rature] / Mesme de ceste paroisse, Et fut parain Urban Malon / Charpentier, Et Maraine Perrine Gyneau femme / de Coesar Morin Tailleur dhabis aussi de ceste parroisse / Lesquels nous ont declaré ne Scavoir Signer »

        source Archives départementales du Maine-et-Loire, 12/156, 1626

        Pour ce qui est de l’ancêtre URBAIN TESSIER, scieur de long de son métier, il serait né entre 1619 et 1624, selon l’âge déclaré aux recenseurs de la Nouvelle-France(1666,1667, 1681 et 1689).
        Il est présent dans la colonie durant l’automne 1647, il se marie en septembre 1648 à Québec.

        Urbain Tessier a-t-il été recruté par Mr de la Dauversiére durant l’hiver 1640 pour répondre à l’appel de la Compagnie des Associés de Notre Dame pour venir défricher l’île de Montréal? Il était habile scieur de long, et savait manier le godendart. Il manquait à la recrue lors du départ un ouvrier, « un habile charpentier qui se voyant libéré de ses engagements précédents alla s’offrir de lui-même à Mr de la Deversière »(E-M. Faillon, tome ll, page 417), ce dernier dont l’histoire n’a pas retenu le nom serait-ce Urbain Tessier?

        Toutefois… aucuns documents historiques ne confirme la présence d’Urbain Tessier parmi les compagnons de M. Chomedey de Maisonneuve en 1641 lors de la grande traversée de l’Atlantique.

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